Définition
Étymologie
Le mot “langage” vient du latin “lingua”, qui signifie “langue” ou “langage”. Il est dérivé du mot indo-européen “dnghu”, qui signifie “langue” ou “voix”.
Significations
Le langage est un système de communication qui utilise des signes, des symboles, des sons, des gestes ou des marques pour exprimer des idées, des pensées, des émotions, des sentiments ou des concepts. Il peut être parlé, écrit, signé ou gestuel. Les langues sont des systèmes complexes qui évoluent constamment et qui sont utilisés par les humains pour communiquer entre eux.
Références
Mark Frisch - Language des abeilles
Seul l’Homme a la fonction symbolique, c’est-à-dire la capacité de créer des signes arbitraires pour représenter des idées abstraites. Les animaux, en revanche, n’ont pas cette capacité et utilisent des signaux naturels pour communiquer. Il n’ont pas la capacité d’investir des signes arbitraires de sens.
Ben que les abeilles utilisent des signaux sophistiqués, ces signaux ne sont pas totalement arbitraires mais sont étroitement liés à leur environnement et à leur comportement biologique.
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Hegel - Language = Pensée
Pour Hegel, il n’est pas possible de penser sans langage. Le langage est le moyen par lequel la pensée se réalise et se développe. Il est le véhicule de la pensée et de la conscience. Sans langage, il n’y a pas de pensée.
C’est par le language que la pensée se réalise. Le language est le véhicule de la pensée et de la conscience. Sans langage, il n’y a pas de pensée.
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Descartes - Le language et la pensée
Descartes a également abordé la question du langage et de la pensée dans ses œuvres. Il a soutenu que le langage est un outil essentiel pour la communication et la transmission des idées, mais que la pensée elle-même est indépendante du langage. Pour Descartes, la pensée est une activité mentale qui peut exister sans recourir au langage. Il a ainsi distingué entre la pensée pure et le langage, soulignant l’importance de la réflexion et de la méditation dans la quête de la vérité.
Un perroquet, par exemple, peut répéter des mots sans comprendre leur signification, ce qui montre que le langage n’est pas nécessairement lié à la pensée. Un muet peut également penser sans avoir recours à la parole.
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Gadamer - L’oubli de soi du language
Hans-Georg Gadamer propose que le langage n’est pas simplement un outil utilitaire, mais un phénomène vivant. Lorsque nous parlons, nous ne sommes pas toujours conscients de notre propre discours, ce qui constitue un “oubli de soi”. Le langage participe de manière intrinsèque à la construction de notre réalité et à notre compréhension du monde. Cette idée est liée à la notion que l’être compréhensible est en soi langage, illustrant ainsi l’universalité de l’herméneutique et la nature dialectique de la compréhension humaine.
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Gadamer - Détachement du “je”
Pour Gadamer, parler signifie s’adresser à quelqu’un d’autre, rendant le dialogue une interaction vivante plutôt qu’une simple transmission d’informations. Un véritable dialogue nécessite le détachement de l’ego (“je”) pour permettre une véritable compréhension mutuelle. Dans cette perspective, un interrogatoire ne peut être considéré comme un dialogue authentique, car il manque cette dimension d’ouverture et d’engagement réciproque qui est essentielle à une communication authentique.
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Bergson - Le language appauvrit les idées
Le mot transmet-il entièrement la pensée qu’il est censé véhiculer ou la réduit-il ? Il est important de se rappeler que le mot a une fonction sociale : il est destiné à faciliter la vie en société. Il est utile.
Cela entraîne une conséquence : l’utilité privilégie la simplicité et l’efficacité du langage. La complexité ou la beauté ne sont pas essentielles à la vie collective.
Nos idées sont donc simplifiées par le langage. En conséquence, elles sont irrémédiablement modifiées, altérées, appauvries. Pour penser plus rapidement, nos idées sont modifiées de manière à abandonner ce qu’elles ont de singulier, d’original et d’unique, pour ne conserver que la signification impersonnelle du concept.
Le concept désigne en effet un genre, et non un individu singulier : lorsque je dis « homme », je ne pense plus à ce qu’est tel ou tel homme dans la richesse de sa singularité, mais j’ai en tête le genre « homme », une sorte de concept abstrait et vide composé de quelques points communs que partagent les hommes : deux bras, deux jambes, un visage.
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Exemples
1984 - Novlangue
Dans le roman “1984” de George Orwell, la novlangue est une langue inventée par le gouvernement totalitaire pour contrôler la pensée et la liberté d’expression des citoyens. Elle est conçue pour limiter la capacité des gens à penser de manière critique et à exprimer des idées subversives. La novlangue est un exemple de la manière dont le langage peut être utilisé pour manipuler et contrôler les individus.
Par exemple, toute idée de rébellion est exprimée par le mot “crimethink”, qui est un crime de pensée. Les mots sont déformés pour cacher la vérité et manipuler les émotions des gens. Par exemple, le ministère de la guerre est appelé le ministère de la paix, et la torture est appelée “rééducation”.