Définitions
Étymologie
Le mot conscience vient de cum et scire, qui signifient « savoir avec ». La conscience est en effet une connaissance qui est avec soi, qui nous accompagne.
Lien vers l'original
Ainsi, “inconscience” est formé en ajoutant le préfixe “in-” à “conscience”, ce qui lui donne le sens de “manque de conscience” ou “absence de conscience”.
Inconscience Corporelle :
L’inconscience corporelle désigne l’ensemble des processus physiologiques qui se déroulent sans que nous en ayons conscience ni contrôle direct. Par exemple :
- Digestion : Notre système digestif fonctionne automatiquement, sans intervention consciente de notre part.
- Respiration : Bien que nous puissions contrôler notre respiration de manière volontaire, elle se fait généralement de façon autonome.
Inconscience Psychique :
L’inconscience psychique englobe tous les processus mentaux qui influencent nos actions et désirs sans que nous en ayons une conscience immédiate. Cela inclut :
- Pensées Automatiques : Idées et pensées qui surgissent spontanément sans contrôle conscient.
- Désirs Inconscients : Motivations et pulsions profondes qui dirigent notre comportement sans que nous en soyons pleinement conscients.
- Rêves : Activité mentale inconsciente qui se manifeste pendant le sommeil et peut refléter des désirs ou des conflits internes.
Références
Freud - Les Instances Psychiques
Lien vers l'original
Le Ça (Id) :
- Lorsqu’on naît, nous sommes gouvernés par le Ça, une instance psychique qui représente les pulsions instinctives et les désirs primaires.
- Le Ça opère selon le principe de plaisir, cherchant une satisfaction immédiate des besoins et des désirs sans tenir compte des réalités ou des contraintes extérieures.
La Civilisation et le Réel :
- En grandissant, l’enfant est confronté à la réalité sociale et culturelle, qui impose des limites aux pulsions du Ça.
- La civilisation ne permet pas de vivre uniquement selon le principe de plaisir. Des règles, des normes et des attentes sociétales s’opposent à la satisfaction immédiate des désirs.
Le Moi (Ego) :
- Pour gérer ce conflit entre les désirs du Ça et les exigences de la réalité, une nouvelle instance psychique se développe : le Moi (Ego).
- Le Moi fonctionne selon le principe de réalité, cherchant à équilibrer les désirs du Ça avec les contraintes du monde extérieur.
- Cette instance est adaptative et rationnelle, médiant entre les deux forces incompatibles : le Ça et la réalité extérieure.
Le Surmoi (Superego) :
- Une autre instance psychique, le Surmoi, se développe parallèlement. Il représente les valeurs morales et les interdits intériorisés de la société.
- Le Surmoi critique et interdit les désirs du Ça, imposant des standards de perfection morale.
Conclusion sur l’Inconscient :
- Pour Freud, l’inconscient est un réservoir de pulsions, de désirs refoulés et de conflits non résolus.
- L’inconscient influence fortement notre comportement et nos pensées, bien qu’il ne soit pas accessible directement à la conscience.
- La vie psychique est donc marquée par un conflit constant entre ces instances : le Ça, le Moi et le Surmoi.
Leibniz - Perceptions inconscientes
Leibniz montre que lorsque nous remarquons un événement, en réalité, nous percevons de nombreux petits événements sans en avoir conscience. Par exemple, lorsque nous entendons le bruit des vagues frappant une pierre, nous ne percevons pas consciemment chaque goutte d’eau individuelle, mais ces perceptions inconscientes se combinent pour créer l’expérience globale du bruit des vagues.
Lien vers l'original
Nietzsche - Origine de la pensée
Nietzsche remet en question l’origine de la pensée en affirmant que la conscience n’est pas à l’origine de nos pensées, mais en est plutôt l’observateur. Pour Nietzsche, la majorité de nos pensées et de nos actions sont dictées par des forces inconscientes, et la conscience n’en prend note qu’après coup.
Lien vers l'original
![[3.04 Sartre#Idées#Sartre - Responsabilité morale]]
Descartes - Inconscience en tant que processus automatiques
Pour Descartes, la conscience est au cœur de sa philosophie. L’inconscient, dans sa vision, est principalement lié à des processus automatiques et physiologiques, comme les réactions corporelles et les passions, qui ne nécessitent pas l’intervention de la pensée consciente. En d’autres termes, l’inconscient chez Descartes est plutôt limité aux fonctions corporelles involontaires et n’occupe pas une place centrale dans la vie mentale.
Descartes le voit comme un aspect mineur et principalement physiologique de la vie humaine, tandis que Freud considère l’inconscient comme un élément fondamental et actif qui façonne notre comportement et notre psyché. Cette divergence reflète les différences profondes entre la philosophie rationaliste de Descartes.
Lien vers l'original
Sujets Courants
Quelle est l’étendue de l’inconscient?
Lien vers l'original
Transclude of 2.02-Quelles-sont-les-relations-entre-la-liberté-et-l'inconscient#^38c5b7
Exemples
Les rêves
Les rêves sont souvent considérés comme des manifestations de l’inconscient, révélant des désirs et des conflits refoulés selon Freud. L’interprétation des rêves peut offrir des insights sur les motivations et les préoccupations inconscientes d’une personne.
Les phobies
Les phobies peuvent être vues comme des réponses inconscientes à des peurs ou des traumatismes non résolus, se manifestant de manière irrationnelle dans des situations spécifiques. Par exemple, une phobie des hauteurs pourrait être liée à une expérience traumatisante oubliée.
Les souvenirs
Certains souvenirs, particulièrement ceux associés à des événements traumatisants, peuvent être refoulés dans l’inconscient et influencer notre comportement sans que nous en soyons conscients. Ces souvenirs peuvent resurgir sous forme de symptômes ou de comportements inexplicables.
Les découvertes de la neuroscience
Les recherches en neurosciences montrent comment certaines fonctions cérébrales se déroulent de manière inconsciente, influençant nos décisions, nos émotions et notre comportement sans intervention consciente. Par exemple, des études ont montré que des décisions peuvent être prises par notre cerveau avant même que nous en soyons conscients, remettant en question la notion de libre arbitre.