Définition

Étymologie

Le mot conscience vient de cum et scire, qui signifient « savoir avec ». La conscience est en effet une connaissance qui est avec soi, qui nous accompagne.

Significations

  1. Conscience (par opposition à l’inconscient) : La conscience, dans ce contexte, se réfère à l’état d’éveil et de perception dans lequel un individu est capable de ressentir, de penser et de répondre à son environnement. Cela inclut la capacité de reconnaître et d’interpréter les stimuli externes, de prendre des décisions et d’avoir des pensées conscientes. C’est l’opposé de l’état inconscient où l’individu n’a pas cette capacité de perception active et de réponse. Par cette définition un animal est conscient.
  2. Conscience de soi : La conscience de soi est la capacité d’un individu à se percevoir et à se reconnaître comme un être distinct et autonome. Cela inclut la capacité de réfléchir sur ses propres pensées, émotions et actions. La conscience de soi permet à une personne d’avoir une image de soi, de comprendre sa propre identité et d’avoir une perspective sur ses expériences et son existence. Par cette définition un animal n’est pas conscient.
  3. Conscience morale : La conscience morale est la faculté par laquelle un individu juge et discerne le bien du mal, le juste de l’injuste dans ses actions et celles des autres. C’est le sens éthique qui guide les comportements et les décisions en se basant sur des valeurs, des principes et des normes morales. La conscience morale implique la capacité de ressentir de la culpabilité, de la honte ou de la satisfaction en fonction de la conformité de ses actions avec ses propres standards moraux.

La conscience est un dynamisme et une puissance.

Références

Descartes - Conscience comme foundation de la connaissance

Pour Descartes, la conscience joue un rôle fondamental dans la construction de la connaissance. Il considère la conscience comme le point de départ indubitable de toute compréhension du monde. Dans sa quête de certitude, Descartes met en avant le cogito, “je pense, donc je suis”, où la conscience de soi-même devient la base sur laquelle il érige tout son édifice de connaissance. Selon lui, la conscience de notre propre existence est la première vérité sur laquelle nous pouvons bâtir tout le reste de notre savoir. Ainsi, la conscience devient la fondation inébranlable sur laquelle repose l’édifice de la connaissance cartésienne.

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Karl Marx - La conscience dépend de la société

Karl Marx considère la conscience non pas comme un phénomène purement individuel ou transcendantal, mais comme profondément ancrée dans les conditions matérielles de la vie. Selon Marx, c’est l’existence sociale des individus qui détermine leur conscience, et non l’inverse. Dans sa célèbre thèse sur Feuerbach, il affirme que l’être social qui détermine la conscience. Marx soutient que les idées, croyances et valeurs des individus sont le produit des relations économiques et sociales dans lesquelles ils vivent. En d’autres termes, la conscience est façonnée par les conditions matérielles et les structures de pouvoir de la société. Cette perspective matérialiste de la conscience contraste fortement avec les approches idéalistes, en mettant l’accent sur l’importance des réalités économiques et des relations sociales dans la formation des idées et des consciences individuelles.

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Kant - Cohérence des représentations

Kant propose que le “je pense” (ou “aperception transcendantale”) joue un rôle fondamental dans la cohérence de nos représentations intellectuelles et sensibles au fil du temps. Selon lui, le “je pense” accompagne toutes nos perceptions et pensées, assurant ainsi l’unité et la continuité de notre expérience consciente. C’est cette conscience de soi qui permet de lier entre elles nos diverses représentations, garantissant leur cohérence et leur organisation dans une seule et même conscience. En d’autres termes, sans cette fonction unificatrice du “je pense”, nos expériences seraient fragmentées et incohérentes, rendant impossible toute connaissance ou compréhension du monde.

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Exemples

Conscience de l’enfant

Quand je suis enfant, ma conscience est restreinte et en développement. Ce processus dynamique montre comment ma conscience s’élargit et se renforce au fil du temps. Initialement, ma conscience du monde et de moi-même est limitée, mais elle s’enrichit progressivement à mesure que j’acquiers de nouvelles expériences et connaissances.